La mouche du bleuet
Chaque geste compte pour freiner la mouche du bleuet et préserver une production saine, durable et productive!
La mouche du bleuet (Rhagoletis mendax) est un insecte nuisible qui menace la production de bleuets nains au Québec, particulièrement dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Depuis son apparition en 2018, elle compromet la qualité des fruits. Sa propagation pourrait entraîner une utilisation accrue d’insecticides, nuisant à l’environnement et aux certifications « boréale » et « biologique » des producteurs.
Le stations de biosécurité

Pour contrer cette menace, le Club Conseil Bleuet a développé deux modèles de stations de biosécurité permettant de nettoyer efficacement la machinerie agricole et ainsi limiter la dissémination de l’insecte :
1. La station permanente
Elle est conçue pour les grandes entreprises agricoles. Construite sur une dalle de béton, elle permet le nettoyage à haute pression des véhicules et équipements lourds. L’eau utilisée est récupérée, filtrée, et les débris potentiellement contaminés sont éliminés de manière sécuritaire.
2. La station temporaire
C’est une solution mobile et économique, idéale pour les plus petites exploitations. Elle repose sur une toile imperméable et un système de nettoyage similaire à celui de la station permanente. Facile à installer et à déplacer, elle a été testée avec succès dans une bleuetière à haut risque de la MRC Maria-Chapdelaine. Elle offre une alternative accessible pour les producteurs souhaitant adopter des pratiques de biosécurité sans investissements majeurs.
Une vidéo démonstrative et des plans détaillés sont disponibles sur Agri-Réseau – Trousse de biosécurité bleuet nain. Visionnez‑la ci-dessous
Ce contenu a été adapté de la « Fiche technique - Deux modèles de stations de biosécurité contre la mouche du bleuet Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre ». Crédit photo : Club Conseil Bleuet
Le dépistage
Grâce à un réseau régional mis en place par le MAPAQ et le Club Conseil Bleuet, la présence de la mouche est suivie de près dans le Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Le dépistage repose sur l’utilisation de pièges jaunes Pherocon AM, appâtés à l’acétate d’ammonium. Ces pièges doivent être installés dès le début juillet, à raison de 4 à 20 pièges selon la superficie du champ. Ils sont vérifiés chaque semaine, puis tous les 3 à 4 jours après la première capture. Le seuil d’intervention est fixé à 1 mouche par piège par jour. Si ce seuil est atteint, un traitement ciblé peut être envisagé. Pour évaluer le type de traitement requis, parlez à votre conseiller agronomique.
En zone infestée, le dépistage permet de suivre l’évolution des populations et de prendre des décisions éclairées. En zone non infestée, il permet de confirmer l’absence de l’insecte et de maintenir un statut sanitaire favorable. Une méthode complémentaire consiste à détecter les larves dans les fruits à l’aide d’une solution sucrée, juste avant la récolte. C’est cette dernière méthode que les transformateurs utilisent pour détecter la présence de la mouche dans les bleuets.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à vous adresser au Club Conseil Bleuet Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.
Vous pouvez aussi voir la vidéo des ateliers de formation sur le dépistage.
Ce contenu a été adapté de la fiche technique du MAPAQ « La mouche du bleuet Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre ».